Tiavo en feu !

L’agence de microfinance Tiavo Fiavotana de Farafangana a pris feu ce samedi vers 18h 30mn, la population a pris l’initiative de l’éteindre faute de pompier dans la commune urbaine de Farafangana. A cause de cette attroupement amplifiée par des badauds, quelques uns voulaient profiter la situation pour piquer la caisse, ou pire encore de passer au pillage, les forces de l’ordre ont tirées en sommation, ce qui dispersa la foule. La ville de Farafangana est nourrie par d’autres questions difficiles à répondre, est-ce un incendie accidentel ? ou criminel ? ou pire politique ? …

La matinée même, le KMD (Comité de soutien de la démocratie) de Farafangana a tenu un meeting au stade municipal de Farafangana qui n’est suivi que par une centaine de personne. Y-a-t-il un rapport avec l’incendie ? Selon l’un des chefs de file de l’opposition que nous avons rencontré le lendemain : « c’est un acte qui vise à discréditer notre mouvement ! »

Farafangana : ville morte !

Contrairement à l'article paru au journal Les Nouvelles, il n'y avait pas eu d'incendie de magasins ni de boutiques à Farafangana, c'est un avion bimoteur de 15 places (un Beechcraft 99) de la compagnie Aeromarine qui était la proie des flammes.

L'après-midi du 04 fév. il ne reste plus presque rien de l'aéronef, la population a pris tout ce qui leur parait utile de l'épave.

Bien que personne n'a appelé à cette situation, Farafangana est devenue une ville morte ce jour, pas de circulations, écoles, bureaux, et commerces fermées, des barrages installées par-ci et par-là par les fokonolona, des rares vendeurs ont spéculés le prix du riz jusqu'à 500 Ar le gobelet.

C'est seulement vers la fin de la journée que les forces de l'ordre ont commencées à circuler dans la ville.

Ce 05 fév. le calme est revenu, quelques magasins ont commencé à ouvrir leurs portes ... mais comme le suspens et la peur contiennent encore, les grossistes ont décidés de se mettre à l'autodéfense ce qui confirme d'autant plus l'affirmation du Maire que la ville vit sans Etat, une histoire à suivre.

voir aussi :
http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-02/05/content_810843.htm

Avion incendié ...

Le ministre de l'économie Ivohasina Razafimahefa et aussi coach de la région Atsimo Atsinanana étant arrivée à Farafangana l'après midi du 03 fév. 2009, il a organisé une rencontre avec les autorités locales au Restaurant Abba, le sujet de cette rencontre n'est parvenu entre nos mains actuellement pas. Vers la fin de l'après midi, l'opposition a manifesté sur la route près de l'aérogare pour mettre un barrage. Ayant été informés que le ministre séjourne à l'Austral Hôtel, les manifestants se sont rués vers ledit lieu. Les forces de l'ordre ont sommé par des tirs en l'air, ce qui a dispersé la foule. Mais au fait, ils se sont rappliqués vers l'aéroport de Farafangana et ont dévalisé avant d'incendié l'avion (sur la photo) qui a amené ledit ministre en question, afin de l'éviter de reprendre ce moyen. Cette nuit même, aggravée par le délestage électrique, le ministre a disparu de la ville et s'est caché au village de Lohagisa (commune rurale de Mahabo Mananivo) sur la route de Vangaindrano vers le Sud, des casseurs ont pillés les marchands ambulants, des petits commerçants de marmite, et tant d'autres ... Selon nos informateurs, il y avait eu altercation parmi les manifestants entre le fait de passer ou non au pillage, ce qui a amoindri les dégats.

Ce matin, les fokonolona ont decidé de dresser des barrages entre les fokontany pour contrôler la situation pourqu'il n'y aura plus de dérapages. Magasins, banques, bureaux et écoles fermés, le marché déserté ...

La population attend encore et toujours les directives des autorités locales qui, selon le Maire Nivo Ruffin, ont pris aussitôt la fuite après l'alerte.

Actuellement on a recensé aucun mort mais de sept blessés par des jets de pierres, pendant cette manifestation.

Après un long moment de silence depuis ce 26 janvier où Antananarivo vire au feu, Farafangana pour la première fois dans son histoire a passé à l'action de contestation contre le pouvoir en place. Wait and see ...